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jeudi 23 juillet 2009

Liberté de parole ? Biya rencontre Juppé, suite.

Le 22 juillet nous avons voulu déployer notre banderole, lors de la visite du potentat Paul Biya à Bordeaux. Nous n'étions pas les seuls, quelques franco-camerounais étaient là aussi pour dénoncer les crimes de monsieur Biya. Il y avait parmis eux une jeune femme dont le père a été assassiné sous ce régime dictatorial, et qui était venue crier "Biya assassin". Elle fut mise à l'écart avec une violence étonnante de la part des forces de sécurité françaises. Quant à nous, qui voulions montrer la complicité dont fait preuve l'état français, un cordon de CRS nous maintenait loin de tout cela, nous interdisant de rendre visible notre banderole, et protégeant ainsi de toute contestation Paul Biya. Les membres de l'antenne bordelaise du RDPC, le parti de monsieur Biya, affichaient eux en toute liberté leur opinion favorable au dictateur.

Nous étions donc maintenus à l'écart, que ce soit devant la gare, lors de l'arrivée de Paul Biya, mais aussi au moment de sa visite au musée d'aquitaine où certains CRS n'hésitèrent pas à utiliser la menace de la force (matraque à la main, brandie en notre direction, le pied sur le support de notre banderole, pour nous montrer qu'elle serait brisée si nous ne la replions pas immédiatement, alors que Paul Biya avait déjà quitté le musée et que nous avions précédemment été repoussés bien loin de celui-ci). On peut s'étonner d'un tel zèle à défendre les intérêts d'un dictateur, sauf si l'on sait que ces intérêts sont aussi ceux de grands groupes français tels Bolloré, Rougier, Total et Fabre. On peut aussi se questionner sur les raisons d'un accueil si chaleureux de la part d'Alain Juppé, qui s'est déplacé jusqu'au quai de la gare pour montrer sa sympathie pour le dictateur. Quand on repense aux 100 à 200 morts provoqués par la répression des émeutes contre la cherté de la vie en février 2008, quel mépris pour la vie humaine, monsieur Juppé! Est-ce cela que vous appelez, comme on pouvait le lire mercredi sur une banderole officielle : "une économie et une démocratie apaisée"?

Lire l'article de Sud Ouest.

Lire l'article paru sur libération.fr.

lundi 20 juillet 2009

Le repris de justice et le dictateur. Paul Biya reçu par Alain Juppé, à Bordeaux, le mercredi 22 juillet.

Ce mercredi 22 juillet, Alain Juppé recevra le président dictateur du Cameroun Paul Biya.

Le bilan de Paul Biya c'est :
27 ans de pouvoir,
la répression sanglante de l'expression populaire,
la censure médiatique,
les intimidations des associations de défense des droits de l’Homme indépendantes du pouvoir,
l' absence d’hôpitaux, d’écoles et d’universités dignes de ce nom,
une administration gangrenée par la corruption,
la misère qui touche la majorité de la population,
l' enrichissement démesuré des personnes au pouvoir (Biens mal acquis),
les puissants intérêts français dans l’exploitation pétrolière et forestière, dans les plantations et dans les transports (Total, Fabre et Bolloré)

Nous organisons un accueil chaleureux à ce chef d'état très "françafricain"

Le rendez vous est à 12h à la gare St Jean pour l'arrivée prévue en train (étonnant). Nous nous rendrons ensuite devant la mairie et enfin devant le musé d'Aquitaine à 16h.

Le but de cette manif est d'informer la population de ce que font nos élus en notre nom.

Nous ne voulons pas de Biya à Bordeaux.

Plus nous seront nombreux et plus nous seront entendus.
N'hésitez pas à venir nombreux et accompagnés.

Accueillir des dictateurs c'est les soutenir.

Arrêtons le soutien aux dictateurs !!


CAMEROUN. Visite officielle de Paul Biya en France. Communiqué de Survie, le 20 juillet 2009

Du 21 au 23 juillet, l’Etat français reçoit le potentat camerounais Paul Biya, dont le pays, riche en ressources exploitées notamment par des multinationales françaises, vit entre la misère et la répression.

Du 23 au 28 février 2008 des émeutes populaires se sont produites dans les principales villes du Cameroun. La révolte s’élevait contre la cherté de la vie et contre la réforme constitutionnelle qui a supprimé la limitation des mandats présidentiels. Cette révolte fut violemment réprimée par l’armée camerounaise, faisant entre cent et deux cents morts. Un tel événement, dans un pays francophone de 18 millions d’habitants, passa quasi inaperçu dans les médias français, lesquels médias viennent de consacrer, pendant plus de deux jours, des titres à la une et de nombreux reportages à un bilan similaire d’émeutes en Chine, pays de un milliard et demi d’habitants.

Lire la suite du communiqué.


dimanche 19 juillet 2009

Ces Français à la botte électorale de Sassou

Congo-Brazzaville . Députés et avocats cautionnent le vote contesté.
Un article paru sur le site Liberation.fr le 18 juillet 2009.

Les candidats de l’opposition et plusieurs autres sans étiquette contestent toujours la réélection dimanche dernier à la tête du Congo de Denis Sassou Nguesso - avec, officiellement, 78,6 % des voix . Une manifestation a été violemment dispersée par la police mercredi. Tous dénoncent des fraudes pendant et après le vote. Mais ce n’est pas ce qu’ont constaté quatre élus français. Deux parlementaires européens - l’ex-ministre de la Justice et de la Culture Jacques Toubon et Patrick Gaubert, également président de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) - ainsi que deux députés UMP - Jean-François Mancel (Oise) et Jean-Michel Fourgous (Yvelines) - se sont fait les défenseurs zélés de Sassou Nguesso cette semaine à Brazzaville.

Décalage. Au cours de deux conférences de presse organisées lundi dans la capitale congolaise, les quatre hommes ont salué le bon déroulement du scrutin.

Lire la suite de l'article.

Voir aussi, sur le même sujet, le communiqué de Survie du 16 juillet publié ci-dessous.

vendredi 17 juillet 2009

MAURITANIE. Les autorités françaises votent pour la junte putschiste.

Communiqué du Survie le 17 juillet 2009.

A la veille de l’élection présidentielle organisée en Mauritanie ce 18 juillet, l’association Survie dénonce l’attitude de la diplomatie française qui, par l’intermédiaire de ses réseaux plus ou moins officieux, apporte son soutien à la junte arrivée au pouvoir par les armes. La France poursuit ainsi en Afrique une politique inacceptable de soutien aux dictateurs et de déstabilisation de processus démocratiques, allant à l’encontre des aspirations des populations.
Le 6 août 2008, des militaires avec à leur tête le général Mohamed ould Abdel Aziz renversaient le président élu Sidi ould Cheikh Abdallahi provoquant des protestations et manifestations violemment réprimées. Cette prise de pouvoir par la force a été condamnée par l’ensemble de la communauté internationale. De leur côté, les responsables français ont été plus ambigus : si le discours officiel a été de condamner le putsch et l’organisation d’une présidentielle, le secrétaire d’Etat à la Coopération Alain Joyandet déclarait dès août dernier que « les revendications des militaires ne sont pas toutes illégitimes ».

Lire la suite du communiqué.

Congo-Brazzaville. Des personnalités françaises valident la réélection frauduleuse d’un pilier de la Françafrique.

Communiqué de Survie, le 16 juillet 2009.

La victoire à l’élection présidentielle qui a reconduit Denis Sassou Nguesso à la présidence du Congo Brazzaville pour sept ans, à la suite des 25 années pendant lesquelles il a exercé le pouvoir, de 1979 à 1992 et de 1997 à 2009, était prévisible. Le processus électoral, entièrement contrôlé par un pouvoir dictatorial, n’offrait aucune chance au moindre changement politique. L’état dans lequel se trouve le Congo, pays pétrolier et forestier où l’immense majorité de la population vit dans la misère, dans un pays sans infrastructures et sans équipements publics, témoigne pourtant amplement du désastre dans lequel le pays a été plongé par l’incurie de son gouvernement.

Lire la site du communiqué.