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dimanche 30 janvier 2011

CI: Une réflexion sur la démocratie

Les évènements récents en Côte d'Ivoire surprennent, interpellent, inquiètent ou questionnent. Comment analyser une telle situation? Que peut-on en retirer aujourd'hui? Est-ce que ces évènements ne peuvent pas nous amener à un questionnement plus général sur les problèmes politiques que de nombreux pays africains ont rencontré en cinquante ans d'indépendance?
Parmi toutes ces questions, voici un article écrit par deux intellectuels camerounais. Achille Mbembe est un universitaire qui travaille actuellement  en Afrique du Sud, et qui est l'auteur de nombreux ouvrages sur l'Afrique post-coloniale. Célestin Monga est écomoniste à la Banque Mondiale, intellectuel dissident au Cameroun et ancien frère de plume de Pius Njawé (il fut d'ailleurs censuré lors des obsèques de ce dernier...).

Ils proposent une analyse du conflit ivoirien étendue à l'analyse de la décolonisation en Afrique et au passage en force d'une démocratisation des pays Africains, guidée par les pays occidentaux, la peur rouge sous la guerre froide, et les intérêts économiques.

A LIRE

Nous vous invitons également à lire l'article d'un écrivain camerounais, Marcel-Duclos Efoudebe, dont les propos et la critique de Gbagbo sont remplis d'amertume, ici

mercredi 26 janvier 2011

La Révolution de Jasmin: une nouvelle illustration de l'hypocrisie version française

Le 14 janvier 2011 est devenu une date historique et deviendra probablement jour férié en Tunisie. Après un mois de confrontation entre manifestants et forces de l’ordre, Zine El Abidine Ben Ali, le dictateur à la tête du pays et de son parti le RCD (Rassemblement constitutionnel démocratique) depuis 23 ans, a quitté la Tunisie. Cette « révolution de Jasmin » menée par le peuple tunisien montre aussi à la face du monde l’hypocrisie version française.

Survie et Attac France ont diffusé dès le 12 janvier 2011 un communiqué pour se porter solidaire des peuples algériens et tunisiens, dénoncer les répressions brutales ainsi que la position de la France. En effet, le silence de cette dernière est assourdissant depuis l’immolation de Mohamed Bouazizi le 17 décembre et l’est resté jusqu’au 11 janvier 2011. Néanmoins, les premières interventions de personnalités politiques françaises furent encore plus scandaleuses.

Le mardi 11 janvier, notre ministre de l'agriculture, Bruno Le Maire, déclarait sur Canal+ qu’il valait mieux « bien connaître la situation sur le terrain et savoir exactement pour quelles raisons telle ou telle décision a été prise ». Le même jour, mais cette fois à l’Assemblée nationale, notre ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot Marie (MAM), a dit « déplorer les violences » et a proposé le « savoir-faire français » à la police tunisienne. MAM a ainsi engendré une polémique conduisant les socialistes Martine Aubry et Pierre Moscovici ainsi que l'écologiste Cécile Duflot à réclamer sa démission.  Le lendemain, François Baroin, notre ministre du Budget et porte-parole du gouvernement, a quant à lui osé déclarer que « c'est une position équilibrée que défend aujourd'hui la France ».

Ce n'est que le jeudi 13 janvier, à la veille de la chute de Zine el Abidine Ben Ali, que la France, par la voix de notre Premier ministre François Fillon, a condamné « l'utilisation disproportionnée de la violence » par la police tunisienne. Et ce n’est que samedi 15 janvier que l’État français a réclamé « des élections libres dans les meilleurs délais ».

Du côté de l’UMP, relevons tout de même les voix discordantes de Didier Julia, député, demandant lundi 10 janvier la création d’une mission d’information parlementaire sur les évènements de Tunisie  et de Gérard Larcher, président du Sénat, condamnant mercredi 12 janvier la répression. La gauche française s’est quant à elle montrée unanime dans la dénonciation de la politique du régime de Ben Ali  même si, au niveau international, ce n’est que le 17 janvier 2011 que le RCD a été banni de l’Internationale Socialiste...

Même après le départ du dictateur, vendredi 14 janvier, l’hypocrisie est restée de mise du côté de nos représentants politiques. Dimanche 16 janvier, notre ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, déclarait : « dire que la Tunisie est une dictature univoque, comme on le fait si souvent, me semble tout à fait exagéré »!

Comme on pouvait s’y attendre, les propos de notre maire Bordelais, désormais ministre de la Défense, se sont inscrits dans la même lignée. Alain Juppé a en effet déclaré lundi 17 janvier, en marge de ses vœux à la presse, que les pays « occidentaux », considérant que la Tunisie était un pays « stable », avaient « sous-estimé l'exaspération de l'opinion publique tunisienne face à un régime policier » et « dictatorial ». Ses propos du lendemain sur RTL ont été encore plus saisissants : « il n'y a pas eu de défaillance du gouvernement », la France n'a « pas plus que d'autres » à faire d'autocritique pour la façon dont elle a réagi !

Ce lundi 24 janvier, notre président Nicolas Sarkozy a déclaré au cours d’une conférence de presse (consacrée à la présidence française du G8 et du G20) soutenir les propos de MAM, comme l’avait déjà fait le secrétaire général de l’UMP Jean-François Copé ainsi que notre Premier ministre François Fillon à l’Assemblée nationale, et a confié que l’immolation et le suicide de plusieurs jeunes hommes n’ont pas été suffisants pour témoigner du niveau de « désespérance » du peuple tunisien !

À vrai dire, ce « manque de recul » amenant nos dirigeants actuels à rester sourds, aveugles et muets devant de telles souffrances n’est pas étonnant lorsqu’on sait qu’ils ont pour principale priorité des intérêts économiques égoïstes et non pas des valeurs démocratiques universelles. C'est cette collision qu’illustre, par exemple, le fait que le directeur de l’Agence Française de Développement (AFD), Dov Zerah, lors d’une visite officielle de trois jours en Tunisie, ait été l’invité d’honneur de la séance inaugurale des 25ème Journées de l’entreprise organisées à Port El Kantaoui par le think tank IACE, (Institut arabe des chefs d’entreprise) le 10 décembre 2010.

Dans « le poids de l’histoire » que convoque Sarkozy pour se justifier, cette odieuse inertie française en matière de lutte pour la démocratie ne représente finalement qu’une autre manifestation de l’atavique hypocrisie française. Espérons qu’une part de plus en plus large de la population française en prenne conscience et que, à la suite du peuple tunisien, elle prenne ses responsabilités et se donne les moyens d’avoir des représentants qui soutiennent non pas des dictateurs mais l’ensemble des revendications démocratiques à l’échelle du monde.

CI: Comprendre ce qui se passe et ce qui se joue

Qu’on ne s’y trompe pas, les victimes de cette élection ne sont pas à chercher du côté des candidats. Tout porte à croire que chaque camp préparait depuis longtemps le troisième tour. Celui dans lequel s’opposent actuellement Gbagbo et la « communauté internationale ».

Mais c’est bien la population ivoirienne, à qui l’on servait depuis 2007, que la présidentielle allait clore la crise, qui se retrouve otage d’une situation politique binaire et violente. Les positions sont tranchées et les moyens mis en avant extrémistes.

mardi 25 janvier 2011

Prix Françafrique 2010

L’année 2010 a vu la célébration par la France du cinquantenaire des Indépendances de ses anciennes colonies d’Afrique.
Mais en fait d’indépendances c’est plutôt d’une relation d’exception dont il s’agit, faite du soutien de la France à des dictatures, de corruption et de pillage des ressources naturelles du continent par des entreprises tricolores, avec la complicité des dirigeants africains.
Ainsi, l’année 2010 a plutôt été celle du cinquantenaire de la Françafrique que celui des véritables indépendances, politiques et économiques, des anciennes colonies françaises.
Plusieurs entreprises et personnages se sont tout particulièrement distingués cette année dans la perpétuation de ce système qui continue de priver les populations africaines de leur entière souveraineté.
C’est ce qu’entend dénoncer l’association Survie en organisant ce « Prix Françafrique 2010 ».
Vous aussi, élisez le Françafricain de l’année, parmi les 2 entreprises et 4 personnalités qui ont été présélectionnées.
Cette anné, les candidats sont: Areva, Bolloré, Dov Zerah, Jacques Toubon, Ali Bongo et Blaise Compaoré

Vous pouvez également voter pour le Prix du colonialiste 2011, pour lequel les candidats sont:
Brice Hortefeux, Jean-Paul Guerlain, Eric Zemmour, Michèle Alliot-Marie, Riposte Laïque et Hubert Falco.

Le Prix Françafrique 2010 sera remis le 19 février 2011 à la Bellevilloise : 19, 21 rue Boyer dans le 20è à Paris (Métro Ménilmontant) à partir de 18h, en même temps que le prix du colonialiste de l’année, organisé dans le cadre dela Semaine anticoloniale.

jeudi 13 janvier 2011

Tun: Discours à géomètries variables

La France, si prompt à prendre position dans l'élection ivoirienne, a vraiment tardé à se prononcer sur les heurts en Tunisie. Ce silence, embarassant pour une nation qui se proclame l'étendard des Droits de l'Homme, a fait place à des prises de position surprenantes.

En effet, Michèle Alliot-Marie propose "le savoir-faire de la France dans le maintien de l'ordre" pour apaiser la situation! Le gouvernement Français parle également de situation complexe, de ne pas donner de leçons à un pays ami... peut-être faut-il lire à un gouvernement ami, celui de l'hégémonie de Zine el-Abidine Ben Ali, en place depuis 1987.

En effet, pourquoi pousser à un changement? Les touristes français remplissent les caisses de Ben Ali, quand les entreprises françaises s'implantent en Tunisie, trouvant une main-d'oeuvre francophone, bon marché.

mardi 11 janvier 2011

Soirée de soutien au Collectif Girondin pour le Rwanda


Depuis quinze ans, la justice française ne s'est toujours pas prononcée sur le cas du Dr. Munyemana, sur lequel pèsent des accusations de génocide. Bien qu'étant condamné dans son propre pays et recherché par Interpol, ce monsieur accuse l'assocation Cauri d'atteinte à la présomption d'innocence.

La liberté d'expression ne doit pas servir à laisser se développer les discours négationnistes!
Nous avons besoin de votre soutien!

Plus d'infos sur le cas Munyemana et sur CAURI. Signez la pétition ici.

dimanche 9 janvier 2011

CI: La Société Civile Ivoirienne donne son avis


La crise en Côte d'Ivoire n'en finit plus. Plus d'un mois après la tenue des élections, le peuple ivoirien ne sait toujours pas de quoi sera fait son lendemain. Les médias (dont nous avons déjà évoqué le rôle il y a quelques jours) ne relayent que la voix des Sarkozy, Ban Ki-Moon et autres représentants de cette communauté Internationale, cette institution invisible mais qui est partout, sur toutes les lèvres.
Mais que disent les Ivoiriens? Que veulent-ils? Sont-ils incapables eux-mêmes de proposer une solution à cette situation dont ils sont les premières victimes (l'économie du pays marche au ralenti depuis le fin des élections, les fonctionnaires riquent de ne plus être payés prochainement car cette Communauté Internationale a coupé les vivres du "gouvernement Gbagbo"...)?
Nous vous invitons à lire le document produit par la Société Civile Ivoirienne qui propose la tenue d'un troisième tour comme sortie de crise; nous vous invitons à lire et à signer l'appel lancé à la CEDEAO par des intellectuels africains afin d'éviter la violence en Côte d'Ivoire.

samedi 8 janvier 2011

Emission Radio du 13 Novembre 2010

Nous vous présentons un dossier sur la guerre en République Démocratique du Congo. Après la sortie du Mapping Report, impliquant grandement les pays frontaliers de la RDC (Rwanda, Ouganda, Angola,...) dans les atrocités d'une guerre peu médiatisée, nous tenterons d'apporter quelques éléments sur cette sale guerre, entre les conséquences du génocide rwandais et la guerre pour l'accès aux matières premières.







Nous vous rappelons que les émissions du Survie Gironde sont diffusées tous les samedis sur 02 Radio (91.3FM) à 11h et sur le site de O2Radio pendant les deux semaines suivant leurs diffusions hertziennes.
Nous tenterons de mettre quelques émissions récentes à disposition sur le blog.

mercredi 5 janvier 2011

RDC-Rwanda: Mbarushimana devant la CPI


La Cour de Cassation a validé aujourd’hui la remise du Rwandais hutu Callixte Mbarushimana à la Cour pénale internationale (CPI) pour son rôle présumé dans des crimes de guerre et crimes contre l'humanité dans l'Est du Congo en 2009, selon l'un de ses avocats.

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dimanche 2 janvier 2011

15/01: Rencontre avec Jean-François Dupaquier


Survie Gironde vous informe que l'assocation Cauri organise une rencontre avec Jean-François Dupaquier, le 15 janvier, à partir de 16h à la Machine à Lire, 8 place du Parlement à Bordeaux.
Il viendra nous présenter son dernier livre: " l'Agenda du génocide ".
Une présentation du livre se trouve ici. Vous pouvez également consutler un entretien donné à Rue89 récemment ici.

Venez nombreux l'écouter et poser vos questions!