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vendredi 21 février 2014

L'accaparemment des terres en Afrique Subsaharienne: les cas du Burkina Faso et du Mali

Le Jeudi 27 Février à 18h30, rendez-vous au Boulevard des Potes (29 rue Bergeret, Bordeaux), pour une pojection-débat organisée par le Mouvement Burkinabe des Droits de L'Homme et des Peuples (MBDHP)-Comité
Régional Aquitaine.

Pour cette soirée le film documentaire «Cassou, quand la terre parlera » de Laurent Ouedraogo sera projeté:
A Cassou, village situé dans le sud-est du Burkina Faso, les terres fertiles sont convoitées par des nouveaux acteurs de l'agrobusiness fortement encouragé par une politique agricole néo-libérale.
Ces prédateurs usent de divers subterfuges pour accaparer les terres des paysans pauvres et leurs familles qui se retrouvent démunis sans terre, sans ressources pour vivre.
Mais les jeunes paysans ne restent pas passifs et expriment leur sentiment de révolte contre cette injustice.


Pendant le débat, vous pourrez interroger Abdourhamane Ndiaye, Enseignant-Chercheur Economiste à l'Université Bordeaux Montaigne.

vendredi 14 février 2014

jeudi 20 et samedi 22 février : La France en guerre en Afrique


Le Centre de recherche "Les Afriques dans le Monde" (Sciences-Po Bordeaux et CNRS) organise

jeudi 20 février de 18h à 20h

un séminaire intitulé :
Interventions armées internationales en Afrique. 
La guerre au nom de quoi ?

3 intervenants seront présents, dont Fabrice Tarrit, Président de Survie France,  qui axera son intervention sous le thème :
  
Mali, Sahel, Centrafrique : 
une re-légitimation de l'ingérence française ?

Les autres intervenants seront :
Romain Esmenjaud (docteur en sciences politiques, chargé de mission à la Délégation aux Affaires stratégiques au ministère de la Défense)
Nina Wilén (politiste, auteure de Justifying Interventions in Africa) : Le rôle de l'ONU au Burundi, au Rwanda et au Congo.

Ce séminaire aura lieu à l'Université Bordeaux Ségalen, Amphithéâtre Denucé, place de la Victoire.
Il est président de l'association Survie depuis 2011.


Samedi 22 février à 17h
 
La Librairie du Muguet et Survie Gironde vous invitent à une rencontre débat avec Fabrice Tarrit autour du même thème :


Que fait l'armée française en Afrique ?
 
Cette rencontre aura lieu à l'Athénée Libertaire, 7 rue du muguet à Bordeaux (proche du cours V. Hugo, arrêt tram « porte de Bourgogne » ligne A et C). Entrée libre.

 
A noter que Fabrice Tarrit sera vendredi, entre ces deux interventions girondines, chez nos voisins toulousains, plus d'infos ici.



mercredi 5 février 2014

Rwanda - 20 ans après, exigeons la fin de l'impunité

L'année 2014 marque les 20 ans du génocide des Tutsi au Rwanda et les 20 ans de l'engagement de Survie pour informer sur ce thème et dénoncer sans relâche les complicités françaises dans ce génocide.
C'est une année majeure pour la lutte contre l'impunité, car s'est ouvert le 4 Février à Paris le premier procès d'un présumé génocidaire rwandais en France.
C'est également une année majeure pour l'association, puisque Survie est engagée dans ce combat judiciaire, et lance en parallèle une campagne pour exiger la fin de l'impunité pour les complices du génocide.

Actualité judiciaire
Le procès du présumé génocidaire rwandais Pascal Simbikangwa, pour complicité de génocide, s'est ouvert aujourd'hui à la Cour d'assises du Tribunal de Paris. Survie, aux côtés d'autres associations, est partie civile dans ce procès et y est représentée par un avocat.
Lire notre communiqué de presse : Simbikangwa, un procès historique mais tardif
Le Collectif pour les parties civiles sur le Rwanda (CPCR) a créé un site internet où vous pourrez suivre au jour le jour son déroulé :

Campagne « Génocide des Tutsi au Rwanda 20 ans après – Exigeons la fin de l'impunité »
 Survie lance en 2014 une campagne exigeant la fin de l'impunité pour les complices du génocide et poursuit son travail d'information et d'interpellation sur la complicité de la France dans ce génocide.
Outre l'engagement de Survie dans le combat judiciaire, de nombreuses actions sont prévues pour cette campagne, notamment :
  • un appel contre l'impunité et des mobilisations dans l'espace public autour de ce thème ;
  • une journée d'action nationale en avril dans les groupes locaux ;
  • la tournée de deux intervenants dans les groupes locaux : Venuste Kayimahe, auteur du livre France-Rwanda, les coulisses du génocide ; et François Graner pour son livre Le sabre et la machette : officiers français et génocide Tutsi. Nous vous invitons à vous rapprocher du groupe local le plus proche pour être informé-e de leur venue.
  • un colloque à Paris au printemps sur le thème de l'impunité.
Des outils d'information et de communication seront à votre disposition : un espace dédié sur le site internet, un 4-pages actualisé sur la complicité française dans le génocide des Tutsi, une exposition réalisée par le groupe Survie Haute-Savoie, une communication spécifique sur l'actualité judiciaire, etc.

Réédition du livre de François-Xavier Verschave Complicité de génocide ? La politique de la France au Rwanda
Fin 1994, quelques mois après la fin du génocide, François-Xavier Verschave publiait déjà un livre dense, très documenté, et profondément choquant sur le rôle de l'Etat français dans le génocide.
A l'occasion des 20 ans du génocide des Tutsi et de sa campagne, Survie a soutenu la réédition de ce livre, vous pouvez vous le procurer auprès du siège de Survie et de nos groupes locaux (au prix de 17€).

Participez !

L’accord de coopération de défense entre la France et le Mali ou le retour au temps béni des colonies

Alors que l’opération Serval vient de fêter sa première année, l’association Survie dénonce la signature imminente d’un accord de coopération de défense entre la France et le Mali, qui constitue un grave retour en arrière sur le plan de l’indépendance et de la souveraineté maliennes, comme plusieurs mouvements de la société civile malienne s’en sont déjà alarmés. 

Tandis que le gouvernement précédent avait amorcé la divulgation et la soumission au Parlement de huit « partenariats de défense », destinés à remplacer les accords signés au lendemain des indépendances africaines avec certaines anciennes colonies françaises [1], un accord tout aussi stratégique avec le Mali devrait être signé le 20 janvier dans le plus grand secret. Les informations sur cet accord révélées par Le Monde laissent présager d’une future mainmise de la France sur le Mali hautement condamnable.



Alors que la tendance de ces dernières années était à l’amorce d’une réduction, particulièrement souhaitable, de la présence de l’armée française en Afrique, l’accord devrait entériner le maintien sur le territoire malien d’une force permanente d’un millier d’hommes, sous couvert de lutte antiterroriste. Un déploiement permanent va à l’encontre de l’histoire des relations militaires entre la France et le Mali et de l’accord de coopération militaire de 1985 entre les deux pays, stipulant explicitement l’impossibilité de déployer des unités constituées de l’armée françaises sur le territoire malien.

La pérennisation de l’opération Serval, dont le cadre légal actuel est déjà scandaleux, interroge les motivations réelles du gouvernement français dans le déclenchement de la guerre.

Sans complexe, la France annonce qu’elle va fouler aux pieds la souveraineté de l’Etat malien, déjà mise à mal par la situation à Kidal : « Paris agira selon ses besoins. S’il s’agit officiellement de mieux échanger le renseignement, cela n’ira pas jusqu’à informer au préalable les autorités maliennes des actions entreprises », peut-on lire dans l’article du Monde. On y apprend également que la tutelle exercée par les militaires français sur les troupes maliennes sera pérennisée puisque des détachements français encadreront l’armée nationale, mais qu’en plus Serval pourra jouer le rôle de « force de réaction rapide » pour l’armée malienne. » En vertu de cet accord la France sera de fait toute puissante sur le territoire malien, reléguant le Mali au rang de simple département comme au temps de la colonisation.

En conséquence, Survie demande :
  • L’annulation de l’accord de défense entre la France et le Mali
  • La complète transparence des accords de défense et de coopération militaire
  • Un contrôle parlementaire systématique des actions engagées par l’exécutif français en matière de défense, y compris la signature de tels accords
  • La fermeture des bases militaires françaises sur le continent africain. 
[1] Côte d’Ivoire, Cameroun, République centrafricaine, Comores, Djibouti, Gabon, Sénégal, Togo