Organisée par les associations Survie Gironde et Cauri.
Projection unique à l'Utopia, suivie d'un débat avec :
- Aimable Ngarambe Karirima,
réalisateur du film,
- Boubacar Boris Diop, écrivain,
- Jean-Pierre Cosse,
auteur de Alain Juppé et le Rwanda,
- Adélaïde Mukantabana, présidente de
l'association Cauri et rescapée du génocide.
Tarif unique : 4 euros
Achetez vos places à l'avance, à partir du Samedi 17 Mai.
20 ANS PLUS TARD
Aimable NGARAMBE KARIRIMA
Voir la bande-annonce
Il y a 20 ans, au Rwanda, près d'un million de personnes furent
assassinées pour la seule raison qu'elles étaient nées Tutsi. Aimable
Ngarambe Karirima, rescapé du génocide, nous montre à travers une
dizaine de témoignages que ce crime nous concerne au plus haut point.
Qu'avons-nous fait du passé ? Qu'allons-nous faire de l'avenir ? Comment
créer un monde dans lequel cette barbarie, qui s'exprimait également au
cœur de l'Europe il y a 70 ans, ne puisse plus se reproduire ?
Au fil des interventions, des phrases se détachent, dénonçant
l'indifférence : « Des nègres qui se coupent en tranches et dont on se
fiche », « C'est l'humanité qui tombe également »…
Ainsi apparaît le
tableau d'un génocide « né dans le ventre colonial » et annoncé par de
nombreux rapports, puis celui de la faillite de la communauté
internationale, qui prend la décision de retirer la quasi-totalité de
ses hommes au moment où ceux-ci peuvent inverser le cours des choses.
L’État français collabore alors ouvertement avec le régime criminel de
Kigali en lui livrant des armes, après avoir formé son armée. Quand les
tueurs sont en difficulté, il envoie sur place l'opération Turquoise
dont l'ordre de mission appelle à rétablir les forces génocidaires dans
leur autorité.
À Bordeaux, le soutien apporté aux organisateurs du
génocide par notre État pose spécifiquement question, puisqu'Alain Juppé
était ministre des affaires étrangères en 1994. Il fut un acteur majeur
de la politique française au Rwanda. Et il est clair aujourd'hui que
son discours sur ce sujet entre en contradiction flagrante avec la
réalité des faits.
20 ans, c'est le temps de la responsabilité. Le moment est venu d'avoir
le courage de regarder le passé en face. Et de comprendre ce qui a pu
permettre au pire de se produire à nouveau, afin que les mots « plus
jamais ça » ne soient pas vains.
http://www.cinemas-utopia.org/bordeaux/index.php?id=2582&mode=film